L’IA fera beaucoup de choses, même mieux que nous, parce qu’il y a des limitations en termes de capacités humaines. Mais il y a une chose sur laquelle la machine n’aura pas de prise, c’est la dimension humaine qu’il y a dans la prise en charge du malade. C’est sûr, l’intelligence artificielle investit le secteur médical mais plus qu’ailleurs encore, il faudra bien l’encadrer car il s’agit dans ce cas-ci de données hypersensibles celles qui concernent notre santé.

l’intelligence artificielle va-t-elle prendre la place de nos médecins ?

Nous avons rendez-vous avec Jean-Flory Luaba Tshibanda. Ce neuroradiologue suit l’évolution des patients atteints de sclérose en plaques. Sur l’ordinateur, il nous montre l’image IRM du cerveau d’une patiente. L’important, nous confie-t-il, c’est surtout d’évaluer l’augmentation du nombre et du volume des lésions dans le cerveau qui apparaissent en blanc sur l’image. Mais, apparemment avec la multiplication des examens IRM, cela devient très compliqué. Il faut savoir qu’en une journée, un radiologue peut être amené à voir de 6000 jusqu’à certains jours 40.000 images à analyser, pour un cerveau humain, on commence à atteindre des limites de performance. C’est ce qui justifie de s’adjoindre des aides technologiques.